enfin, le retour du soleil sur les pentes des Gaves
Bienheureux les moniteurs stagiaires de retrouver enfin ce matin le plaisir de chevaucher leurs montures sous un ciel plus clément à défaut d’être franchement ensoleillé – ce sera pour bientôt nous disent quelques autochtones optimistes, les autres (rageurs ou fatalistes) nous annonçant le retour imminent de la pluie. Mais après tout, même si ce fut (vraiment) dur et nous contraint aujourd’hui de revoir toutes les traces une par une, quelle aventure épique ! Être là, précisément au moment de ce déluge hors normes, survenu contre toute attente en juin, la semaine précédant celle de notre raid ... assez de circonstances exceptionnelles pour marquer durablement les souvenirs notre joyeuse cohorte, au point de nous laisser penser que cette semaine aurait même été un peu fade si cet événement climatique ne s’était finalement pas produit. Heureux aussi que cette dépression ait eu la bonne idée de venir taquiner les pentes pyrénéennes cette semaine et non la suivante. Le raid – avec toute sa logistique - sous un tel déluge ? une expérience inédite sans doute, compliquée très certainement. En tout cas, ce matin, dès les premiers tours de roue sous l’Aubisque, les grises mines de la veille et de l’avant-veille se sont subitement éclairées de larges souries trahissant le plaisir retrouvé d’un vrai cheminement à vélo à travers les alpages, même si les sols restent – et resteront – encore très mous et humides. Tandis qu’une première équipe se faufilait sur la route de Gourette ravagée par les effondrements et les coulées de boue (voir reportage France 3 sur Facebook) pour aller ensuite chercher le Col de Louvie, les autres s’élançaient du Soulor pour reconnaître la 4ème étape avec ses magnifiques descentes monotraces vers la Bigorre et la vallée du Gave de Pau. Demain, dernière reco depuis Lourdes jusqu’à Baudreix sur les traces d’Henri IV.