Raid
VTT de la Grande Traversée de l'Ardèche – 4ème étape : de
Montselgues à Casteljau (voir)
la grande descente des contreforts cévenols
Marquant l'extrémité sud orientale du vaste massif des Cévennes, la
corniche du Vivarais Cévenol se développe sous la forme d'une longue
crête qui s'étire du nord depuis le massif de Prataubérat vers les
piémonts de l'Ardèche méridionale au sud-est en dominant en corniche
les vallées profondes de la Drobie à l'est et de la Thines et du
Chassezac au sud. Ce balcon granitique sur les vallées
méditerranéennes donne accès au pentes d'abord schisteuses puis
gréseuses des contreforts cévenols, pays de la châtaigne puis de
l'olivier. Ce parcours depuis Montselgues jusqu'à la vallée du
Chassezac offre une exceptionnelle variété géologique et
environnementale dans un espace géographique relativement concentré.
En quelques dizaines de kms à peine, on traverse en effet pas moins
de quatre milieux complètement différents. Au départ de Montselgues,
depuis le confortable gîte de La Fage, les participants eurent le
choix de l'itinéraire en fonction du niveau de difficulté. Si le
dénivelé négatif de cette descente dépasse les 1000 mètres, les
ascensions restent nombreuses et physiques et les sentiers sont
souvent chaotiques, imposant la plus grande vigilance. Les moniteurs
durent redoubler de prudence pour qu'aucune chute ne vienne entacher
le plaisir de ces parcours exceptionnels. Après avoir exploré sous
un franc soleil les corniches de la Borie de Bousquet, le peloton
s'enfonça peu à peu dans une brume épaisse qui perdura jusqu'au fond
des vallées. A défaut de révéler toute la beauté des paysages
explorés, cette météo ombragée préserva les organismes de trop
fortes chaleur. Le hameau de Dépoudent fut rapidement atteint puis
le village de de Saint-Jean-de-Pourcharesse sur les hauteurs de la
vallée de la Sure où les cyclistes purent découvrir l'église du
XIIème siècle avec ses toits de lauze et son clocher-peigne
caractéristique. Accompagné partiellement par MIchel Voyant,
vététiste autochtone, véritable ambassadeur de ces pentes cévenoles,
les trois groupes sillonnèrent ces campagnes par des chemins de
traverse ludiques et sinueux. Après les faubourgs de Pas-à-Brès, sur
des terres gréseuses, l'équipe ne tardait par à atteindre les bords
du Chassezac à Chassagnes près du Pont de Fer en aval des Vans où
l'équipe logistique avait organisé le pique-nique. Guettant l'orage
qui déjà se mettait à gronder sur les hauteurs proches du Serre de
Barre, les équipes repartaient rapidement pour la dernière partie de
l'étape, cette fois sur les calcaires du plateau des Grads à travers
les forêts ruiniformes du bois de Païolive. Appelé le bois des
"fados", cet environnement surprenant abrite des formes étonnement
sculptées qui ont de tout temps suscité l'imagination des visiteurs
qui y ont vu toutes sortes d'animaux pétrifiés tels par exemple
l'Ours et le Lion à l'ouest du massif. Par des sentiers sportifs à
travers cet univers minéral noyé dans une forêt de chênes verts et
de chênes blancs, les vététistes atteignaient finalement la Château
de la Presqu'île de Casteljau après une belle étape au coeur des
contreforts cévenols. Accueillis par Marie-Françoise et Elisabeth
dans un cadre magnifique, participants, stagiaires et cadres purent
se réunir pour partager ensemble un premier bilan de cette
exceptionnelle aventure partagée et préparer cette dernière étape
jusqu'aux Gorges de l'Ardèche où une surprise les attend ... |