Raid
VTT de la Grande Traversée de l'Ardèche – 2nde étape : du Chambon / Lignon (43)
à Sainte-Eulalie (voir)
le Mézenc, toit de l'Ardèche, toit du monde
Pour cette seconde journée, le raid de la Grande Traversée de
l'Ardèche à VTT démarrait du gîte du Coteau Fleuri au Chambon par un
sacré challenge, celui de gravir le Mézenc, toit de l'Ardèche à 1753
mètres d'altitude, puis d'explorer quelques sucs avant de rejoindre
les sources de la Loire sous le Gerbier de Jonc. Après une séance
d'échauffement musculaire rondement menée par Stéphane, toute
l'équipe repartait plein sud tandis que les stagiaires en charge de
l'assistance
finissaient de charger tout le matériel pour se rendre rapidement à l'hébergement de
l'étape suivante. Couvrant une superficie de 180 000 hectares, les
plateaux de la Montagne Ardéchoise englobent plusieurs massifs : les Boutières au nord, le plateau de Vernoux
au centre, le territoire des Sucs à l'ouest et les corniches
cévenoles au sud dont les pentes dévalent jusqu'aux plateaux et
plaines calcaire de l'Ardèche méridionale. Avant d'aborder les
pentes du Mézenc sous leur meilleur angle, c'est par le nord depuis le village de St Clément que le peloton entamait l'ascension du géant
d'Ardèche et de Haute-Loire. Positionné exactement sur la ligne de
partage des eaux entre Atlantique et Méditerranée sur un très ancien
socle granitique, ce massif résulte d'une intense activité
volcanique survenue il y a environ 6 à 8 millions d'années pendant
l'ère tertiaire (Miocène supérieur) à la faveur du plissement de
l'arc alpin qui a fracturé le massif hercynien. Comme les autres
volcans de cette région, le Mont Mézenc est un dôme de phonolite
issu d'un volcan de type péléen dont la lave visqueuse ne s'est pas
écoulée et a permis la formation de ce relief particulier dont
l'érosion a par la suite adouci les contours. Le site du Mézenc fut
classé au titre de la loi du 12 mai 1930 en raison de son grand
intérêt paysager, ce qui le préserve de toute modification
susceptible d'affecter sa richesse environnementale. On recense en
effet pas moins de 80 espèces rares ainsi qu'un grand nombre
d'oiseaux de montagne et de petits mammifères qui y ont trouvé
refuge entre les dalles de lauze. Tandis que nos cyclistes
découvrirent le sommet sous un franc ciel bleu à peine ombragé par
quelques cumulus bourgeonnant venant du nord, le Mézenc est connu en hiver
pour son climat rude avec un vent local glacial, la Burle,
qui peut y lever des congères et plonger la région dans un froid
polaire durable. Après un pique-nique très agréable au Col des
Boutières, les trois groupes se sont élancés sur les corniches des Roches
des Cuzets avant de plonger vers les ruines de la
Chartreuse de Bonnefoy et de grimper vers le remarquable Suc des Lauzières. Au terme dune belle descente et des cheminements sinueux à
travers des champs de violettes aux couleurs vives, l'équipe
rejoignait alors les Sources de la Loire sous le Gerbier de Jonc
(alt. 1551 m), célèbre suc phonolitique datée de 7 millions
d´années. Par un sentier ludique en sous-bois, les
vététistes regagnaient rapidement le gîte de Bachasson à Ste
Eulalie, accueillis par Bernard et son équipe dans une magnifique
bâtisse typique de la Montagne ardéchoise. |