Historique et encadrement

Jusqu'au début des années 90 l'encadrement professionnel des activités du cyclisme est peu développé. Le brevet d'état créé en 1974 ne s'adresse qu'aux entraîneurs du milieu fédéral et ne porte d'ailleurs que sur le cyclisme traditionnel (Route, Cyclo-cross, et Piste). Par contre la randonnée cyclotouriste est largement pratiquée à des fins de loisir et est encadrée par les moniteurs fédéraux sur les séjours des structures de la Fédération Française de Cyclotourisme ou par des BAFA dans les colonies de vacances.

L'arrivée du VTT en France dans le début des années 80 va notoirement faire évoluer la réglementation de l'encadrement des activités du cyclisme ; face au développement exponentiel du VTT, le Ministère de la Jeunesse et des Sports écrit une instruction en 1992 sur les « Recommandations relatives à l'encadrement du VTT ».  Dans la foulée, les diplômes d'encadrement évoluent avec la création, d'un Certificat de Qualification Complémentaire « VTT en milieu montagnard » impulsé par les Accompagnateurs en Moyenne Montagne puis d'un BEES option Cyclisme à spécialités (VTT, Traditionnel, Bicross, Cyclisme en salle). Durant ces années (de 1994 à 1997) la demande en formation VTT est très forte (BEES, CQC et BAPAAT) mais l'offre d'encadrement est peu structurée.

La création du BEESAC en 1996 (Modifié 1997) consacre une vraie formation (340 heures au lieu de 104 précédemment) et permet de structurer la filière professionnelle avec notamment la naissance du syndicat national des Moniteurs de Cyclisme Français. Créé en 1999 ce syndicat professionnel basé à Grenoble compte aujourd'hui un peu plus de 200 adhérents répartis sur l'ensemble du territoire. Enfin le BEES 2ème degré ne proposant jusqu'ici que la spécialité Cyclisme traditionnel a été modifié et existait aussi en spécialité VTT et BMX. Aujourd'hui on compte un peu plus de 1600 diplômés de niveau 4 et supérieur en cyclisme.

Deux fédérations délégataires gèrent ces activités, d'une part la Fédération française de cyclisme organise les activités du cyclisme comprenant le cyclisme traditionnel (route, piste, cyclo cross), le BMX et le VTT. D'autre part la Fédération française de cyclotourisme fédère les pratiquants du cyclotourisme sur route et à VTT. Ces deux fédérations regroupent un peu plus de 200 000 licenciés, sachant qu'il faut aussi prendre un peu plus de 100000 licenciés cyclisme au sein de l'UFOLEP et la FSGT, des chiffres à comparer aux quelques 18 millions de français déclarant pratiquer le cyclisme.

Afin d'offrir des contenus de formation en adéquation avec les besoins du marché de l'emploi, le Ministère a initié depuis 2002 une vaste réforme des filières de formation aux métiers d'encadrement contre rémunération des activités physiques et sportives. Le cyclisme a entamé cette réforme de ses filières de formation en programmant la fin du BEESAC (abrogation au 1er janvier 2013) et en créant en 2008 deux niveau de qualification  :

- le niveau IV (niveau de l'ancien BEESAC) avec d'une part le BPJEPS Spécialité "Activités du Cyclisme" par mentions (VTT, BMX ou Cyclisme traditionnel), sans limite de prérogatives, et d'autre part, l'UCC (Unité Capitalisable Complémentaire) adossée au BPJEPS des Activités Physiques pour Tous avec des limites de prérogatives en VTT.

- le niveau III (BAC + 2) avec le DEJEPS (Diplôme d'Etat de la Jeunesse de l'Education Populaire et du Sport) spécialité "Perfectionnement sportif" avec 3 mentions possibles : VTT, BMX ou Cyclisme Traditionnel (Route, Piste, Cyclocross).

Afin de compléter cette filière, le ministères associé aux branches professionnelles et aux fédérations délégataires envisagent la création d'un DES (Diplôme d'Etat Supérieur) des activités du cyclisme (niveau II).