Raid VTT entre Béarn et Bigorre – J5 - vendredi 22 juin 2018
Au petit matin, les crêtes autour de Lourdes avaient à nouveau disparu dans des limbes de nuages épais diffusant un crachin diffus, comme pour marquer d’une certaine nostalgie le départ de cette cinquième et dernière étape du raid. Quittant le confort douillet de l’hôtel Alba, la caravane bigarrée s’en allait tranquillement jusqu’au funiculaire plus que centenaire (1898) du Pic de Jer pour s’élever à quelques 951 mètres d’altitude et dévaler les pentes avec pour guide Arnaud, ambassadeur passionné de l’équipe dynamique de Bike and Py (www.bikeandpy.com). Depuis la porte de départ des pistes de la coupe du monde de VTT de descente, les trois groupes s’élançaient alors sur les pistes aménagées du massif pour une session de sensations fortes courtes mais intenses. Après ce petit intermède ludique, les vététistes traversaient à nouveau Lourdes, sur les rives du Gave de Pau aux eaux encore bien chargées, passant devant le célèbre sanctuaire et la Grotte de Massabielle avant de grimper jusqu’au lac glaciaire des vallées du Lavedan, point de départ du sentier Henri IV, ainsi baptisé du nom du célèbre roi natif de la région. Peu à peu, le ciel s’éclairait comme pour saluer les cyclistes dans leur derniers tours de roue jusqu’à Baudreix via un superbe sentier monotrace révélé par Pascal, professionnel du secteur, ancien stagiaire émérite du CREPS de Vallon Pont d'Arc. Sur les bords de l’étang des Okiri, non sans une certaine émotion après de telles tranches de vie vécues ensemble, les participants, moniteurs stagiaires et cadres se quittaient et reprenaient chacun le chemin du retour, avec la promesse motivée mais malgré tout incertaine d’un prochain raid partagé. A l’avis unanime, tant des participants que des observateurs, ce raid rassemble toutes les composantes du métier d’éducateur sportif en sports de nature et constitue en ce sens une formidable et rare opportunité de vraie confrontation aux réalités professionnelles. Au final, ce projet aura su cette année encore résister aux aléas climatiques et à tous les autres tourments qui ont pu jalonner sa conception. Gageons à présent que l’on sache reconnaître le sens d’un tel projet pour que l’épilogue de ce voyage épique et de cette belle aventure humaine ne soit que le début d’une nouvelle histoire.