Raid
VTT en Terres d’Azur – 1ère étape : du CREPS de Boulouris à Théoule
/ Mer (Villa Saint Camille)
On dit du temps de notre époque qu’il est incertain, changeant,
voire imprévisible. A la veille d’un tel voyage, que faut-il en
penser ? Le craindre ou bien considérer que l’imprévu constitue une
composante indissociable de l’aventure sans laquelle cette
itinérance au gré du vent et parfois de la pluie perdrait toute sa
saveur ? A l’arrivée hier au CREPS de Boulouris - pour certains
après une véritable transhumance hexagonale - l’accueil sous un ciel
obscur aux grondements menaçants avait franchement de quoi inquiéter
même le voyageur le plus impatient de prendre le départ de
l’aventure. Pourtant, les autochtones, aux premiers rangs desquels
Daniel, Pierre et Philippe du CREPS, semblaient sûrs d’eux : « le
franc soleil fidèle à l’Esterel allait revenir très bientôt ! » Bien
qu’attentive, l’assemblée fut dubitative. Et pourtant, ils eurent
raison, à peine le pot d’accueil et la présentation du voyage aux
participants eut-elle lieu que déjà, le ciel sur une Méditerranée
sans lune s’auréola d’une kyrielle d’étoiles intensément lumineuses,
sans conteste un signe de bienvenue sur ces Terres d’Azur pour
envisager sereinement le départ du raid sous les meilleures augures.
Dès les premières lueurs du Levant, les vététistes trépignaient
d’impatience. A 8 h 30, le départ du 4ème raid VTT était lancé. Un
petit échauffement rapide sur le parcours VTT olympique du CREPS (où
s’entraîne notamment Julien Absalon, champion olympique en route
vers Rio), et voilà, sans autre formalité, le peloton qui s’élança
au cœur de l’Esterel pour une première incursion sur la corniche
avant de rejoindre la plage du Dramont où les stagiaires relataient
le débarquement allié qui libéra la France par le sud le 15 août
1944. Sous l’œil vigilent des moniteurs stagiaires, le tour de la
pointe sous le sémaphore dut s’effectuer à pied dans le respect de
la réglementation en vigueur interdisant le vélo sur cette
magnifique route en balcon sur la Grande Bleue bordée de pins
parasols. Les cyclistes dépassaient rapidement la fameuse île d’Or
dont on dit qu’elle aurait inspiré Hergé dans l’écriture des
aventures de Tintin sur l’ « île Noire ». Cet intermède patrimonial
fut le bienvenu avant d’attaquer le cœur de l’Esterel par le vallon
du Mal Infernet et la longue ascension vers le massif du Pic de
l’Ours et le Col des Lentisques où les équipes se retrouvaient pour
le pique nique avec une vue magnifique sur les vallons forestiers au
nord et sur la mer à perte de vue dans le grand sud, presque
jusqu’aux contours lointain de l’île de Beauté, parfois visible
depuis la côte d’azur (voir). Au travers d’un paysage fabuleusement
tourmenté aux roches pourpres, vestiges d’une intense activité
volcanique survenue il y a quelques 250 millions d’années, par des
itinéraires intimes dans des forêts de chênes liège et de pins
maritime ou d’Alep, l’équipe quittait alors le Var pour dévaler les
pentes des Alpes Maritimes vers les hauteurs de Théoule avec pour
cap le fort de Saint Honorat et les îles de Lérins. Une première
étape appréciée de tous même si le terrain de ces contrées entre
terre et mer aura su rappeler son exigence à tous les pilotes du
raid. L’accueil chaleureux à la Villa Ste Camille (voir)
sur son exceptionnel balcon perché au dessus de la baie de Cannes
fut pour tous un véritable enchantement. Les vététistes voyageurs se
préparent désormais sous les conseils avisés des moniteurs
stagiaires à attaquer dès demain matin le Mont Vinaigre (alt. 614 m)
par sa face est. |