une sortie aérée dans le Golfe du Morbihan
voir la trace GPS : cliquer ici (PDF) / Géoportail :
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Après plusieurs jours de préparation à l’aide des cartes marines et
des annuaires des marées pour déterminer le sens et la force des
courants, les moniteurs stagiaires ont embarqué à Locmariaquer pour
une sortie d’une quinzaine de milles nautiques dans le Golfe du
Morbihan (voir). Si cette mer intérieure et ses très nombreuses îles offrent
de bons abris en cas de tempête, la zone peut aussi se révéler très
piégeuse en raison des courants, des contre-courants, mais aussi des
hauteurs d’eau qui changent constamment en fonction de la marée. Ces
paramètres peuvent contraindre les navigateurs à modifier sensiblement leur
route en fonction de l'heure, du coefficient et des conditions
rencontrées. En plus de ces paramètres, l’équipe dut composer avec un fort
vent d’ouest, établi à 25 nœuds avec des rafales à 35 nœuds (60
km/h), de quoi lever un fort clapot, en particulier dans les zones
de courants. Après un départ à toute allure (pointes à 8 nœuds) sous
le vent ("down wind"), la flotte a rapidement rejoint la cale de
Bilouris à Kerners (voir) où les stagiaires ont pu rencontrer Bruno de
Kerners Kayak (www.kerners-kayak.com), professionnel de kayak de mer dans le
Golfe, ainsi que Jérôme et Ronan, de la compagnie du Passeur des
îles (www.passeurdesiles.com), fin connaisseurs de cet environnement si particulier.
Après quelques échanges très instructifs sur les pratiques du kayak
de mer et des activités de loisirs dans le Golfe, les kayakistes ont
repris leur route accompagnés de Jules, moniteurs de Kerners kayak.
Tournant l’île aux Moines (voir) par l’est, laissant l’île d’Arz à tribord,
l’équipe a d’abord navigué sous le vent, exploitant au mieux les
qualités de surf de l’embarcation. Petite pause à la cale de Brouel
à l’abri du vent avant de prendre le cap de la pointe du Trec’h au
plus près des côtes. C’est à partir de là que les kayakistes durent
affronter le vent de face tout en profitant du courant favorable de
la marée descendante, ce qui leva un fort clapot, parfois
déferlant, occasionnant quelques difficultés pour maintenir les
trajectoires. Le passage de Port-Blanc et la traversée de la grande
baie de Toulindac éleva d’un niveau le degré de difficulté de la
navigation. Dans ce contexte, les stagiaires comprirent par eux-mêmes
combien une sortie en kayak de mer peut rapidement s’avérer complexe
à gérer, surtout en situation d’encadrement. La pose huîtres
cueillies à même le rocher sur l’île de Berder fut alors très
appréciée même si les kayakistes d’eau douce ne furent pas tous
conquis par les saveurs iodées de ce coquillage emblématique de la
Bretagne. Dans ces conditions difficiles, la gestion du moral des
troupes, même entre moniteurs, devint un nouveau problème à gérer particulièrement concret.
Finalement, après une petite visite de l’îlot d'Er Lannic (voir) et ses
alignements de pierres levées datant du néolithique en empruntant le
courant de la Jument (l’un des plus puissants courants maritimes
d’Europe), la flotte rejoignait en s’abritant d’île en île le port
de Locmariaquer (voir) sous une bruine tempétueuse conférant au lieu des
airs d’Écosse.
Page facebook de la formation :
https://www.facebook.com/Bpjeps-Cano%C3%AB-Kayak-en-Eau-Vive-334472200392257/
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